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AFRICA SLAVA

14 novembre 2006

AFRICA SLAVA

 

AFRICA SLAVA



L’accusation d’esclavagisme en AFRIQUE hante la pensée française et européenne qui bat depuis longtemps son mea culpa. La lecture de documents d’époque est pourtant édifiante sur la générosité d’esprit des premiers explorateurs qui relatent ce fléau.
Le Docteur et pasteur David LIVINGSTONE est en 1841 l’un des premiers « blancs » a sillonner l’Est et le sud de l’AFRIQUE. Il chercha d’abord un site pour implanter une mission évangélique, s’entoura de ses adeptes : famille et religieux compris, puis devant l’ampleur de la tâche devint le voyageur lettré et compatissant qui ouvrit l’histoire et la géographie de ces régions « inconnues et désertes, terra incognita ». Il stigmatisa la traite des esclaves dans ses écrits et conférences et mourut le 4 Mai 1873 sur les rives du lac Tanganyika.

On dépêcha pour le retrouver un fringuant officier de marine Verney Lovett CAMERON qui partit de ZANZIBAR en Octobre 1873. Il récupéra les affaires de LIVINGSTONE et continua a traverser l’AFRIQUE d’Est en Ouest jusqu’à BENGUALA en ANGOLA. Il mit 3 ans et 5 mois pour parcourir plus de 5.000 kilomètres dans des conditions pénibles. Les pistes pédestres étaient empruntées par des caravanes, cohortes de porteurs et d’esclaves qui amenaient au port de ZANZIBAR : ivoire, caoutchouc, peaux, cire d’abeilles et épices. Tout ce commerce était depuis très longtemps entre les mains des arabes (du Proche-Orient) et perses, qui avaient depuis des siècles islamisé le pays. Les villageois étaient toujours prêts au combat, avec leurs lances et flèches empoisonnées, dans leurs villages souvent sommairement fortifiés. Ils protégeaient leur vie en s’enlaidissant la tête avec de l’argile rouge et de l’huile ; ils étaient nus, sauf un petit carré d’écorce textile et scarifiés de tatouages rituels. Leur valeur de vente comme esclave rapportait plus que celle d’une chèvre et les natifs même amis ne s’en privaient pas avec les commerçants arabes qui sillonnaient le pays. La monnaie d’échange était la brasse de calicot où mericani et autres pagnes anglais ainsi que de grosses perles venant d’Europe Centrale. Les chefs de tribu maintenaient leur emprise sur les villages par la terreur. Ils coupaient les doigts, les oreilles, voire le nez des récalcitrants qu’ils vendaient comme toute autre marchandise. Le livre de Vernay Lovett CAMERON «À travers l’Afrique » conte cette histoire douloureuse, dont il n’était que le témoin violemment anti-esclavagiste. Au terme de sa course, le fringuant officier n’était plus qu’une loque humaine minée par le scorbut.

Henri STANLEY était un journaliste explorateur qui partit aussi de ZANZIBAR en Janvier 1871 et rencontra le Docteur LIVINGSTONE (mort en 1873). Chrétien, il n’est pas connu pour son prosélytisme. C’était un homme d’action qui se mit au service du Roi des Belges LEOPOLD II. Il rêva le désenclavement du CONGO par création d’un chemin de fer tangentant les rapides infranchissables du bas fleuve. La construction de ces voies ferrées sera source de grandes souffrances et polémiques sur les deux itinéraires aménagés par les belges et les français pour joindre le réseau fluvial a la mer. C’était pourtant la seule solution pour préparer le développement du pays en débouchant enfin sur la cote Ouest, jusque là inaccessible.

Cette partie de l’histoire concerne la découverte de l’AFRIQUE subéquatoriale par les Européens dans la deuxième partie du 19e siècle. Ces pays de savanes plus où moins arborées sont « vivables ». La faune dont fait partie l’Homme s’y développe. C’était le royaume des éléphants dont les indigènes firent longtemps une effroyable hécatombe pour l’ivoire et la viande. On est loin de l’Equateur thermique à 5 degrés de latitude Nord et de sa grande forêt inhospitalière.
Cette grande forêt va aussi générer son explorateur.

L’officier de marine SAVORGNAN de BRAZZA quitte LAMBARENE (au GABON) le 11 Janvier 1876. C’est un anti-esclavagiste passionné, mais ces régions très peu peuplées ne donnent pas d’exemple marquant de cette servitude. Il passe un accord avec le MAKOKO des BATEKES le 10 Septembre 1880 qui ouvre à la FRANCE la rive droite du CONGO. Comment passer un traité internationalement valable avec un chef de tribu illettré et cruel ? Alibi diplomatique mystérieux connu aussi ailleurs. La clarté des opinions désintéressées et philanthropiques de BRAZZA en fera plus tard le seul émissaire de la France face aux excès de l’administration et des grandes Compagnies (les frères TRECHOT entre autres) qui suivront la première phase d’exploration, et exploiteront sans vergogne ces pays émergents de l’histoire. Il faut dire que les premiers « broussards », souvent aventuriers sans scrupules sont les ferments indispensables préludant a une amorce de développement.
Cette AFRIQUE profonde insalubre et cruelle usa de tous temps les hommes noirs où blancs qui y vivaient où l’affrontaient. Les explorateurs ont payé un lourd tribut a cette nature sauvage. La survie aux maladies endémiques : amibiase, paludisme, tuberculose et maintenant sida est depuis toujours compromise.

La côte africaine Est sur l’Océan Indien fut le fief des arabes trafiquant l’esclave et naviguant sans problème sur leurs « daous », ces boutres du proche-Orient. ZANZIBAR fut toujours convoitée, mais était bien protégée dans son île, les caravanes s’arrêtant en face,à BAGAMOYO. C’était le principal débouché naturel de cette partie du continent Africain, inconnu alors des Européens, qui ne peuvent y être tenus responsables de l’esclavage.
Savoir que les arabes ont colonisé et converti par mimétisme l’Afrique de l’Est depuis au moins le 10e siècle, et imaginer qu’ils seraient innocents de la traite négrière de ces pays islamisés est une hypothèse non validée par les premiers explorateurs intègres. Le même raisonnement est valable pour la cote Ouest mais l’on n’a moins de témoins objectifs. Cependant, l’empire du Ghana est pris par les Almoravides en 1071, et depuis le Sahel sera entièrement islamisé dans tous les pays où les cavaliers arabes peuvent progresser. Par mer, le Maroc et la Mauritanie furent des enjeux qui laissent toutes les hypothèses sur les mouvements barbaresques et corsaires jusque dans le golfe de Guinée.

La cote Ouest de l’Afrique est aussi sur le chemin naturel des navires européens. Vers 1450 les Portugais envahissent par mer ces ports d’accostage. Ils en seront vite chassés par les français, les anglais, les espagnols qui y installent des comptoirs commerciaux. Le port de Saint Louis a l’embouchure du Sénégal est l’un des premiers. Gardons les appellations d’époque : la cote du Vent (Gambie, Guinée), la cote des Graines (Sierra Leone, Liberia), la cote d’Ivoire, la cote de l’Or (Ghana, Togo), la cote des Esclaves (Bénin, Nigeria) . Ce sont les régions encore saines tropicales et sahéliennes les plus peuplées, qualifiées de « Basse Cote », où derrière un rideau de forêt dense habité par des animistes, vivent des tribus islamisées sur des terres semi -désertiques. Les relations entre ces peuples si différents sont toujours conflictuelles et les guerres perdurent.
L’équilibre précaire entre commerçants de la cote et populations va exploser sous la demande pressante de main-d’œuvre d’outre-atlantique, Entre 1610 et 1800 se développe un marché d’esclaves facile a prélever dans ces régions peuplées et dans lequel vont s’impliquer des européens. Dans tout marché on compte : un vendeur, un acheteur et un transporteur. Les vendeurs sont des chefs noirs qui vont en brousse saisir la « marchandise » dans des conditions inhumaines et la livrer au port ; les transporteurs sont souvent des français qui avec leurs grands voiliers bordelais vont réaliser des fortunes en livrant cette main-d’œuvre aux américains du Sud des USA qui développent leurs plantations. Ce marché humain heurtera les consciences chrétiennes, qui arrêteront cette hécatombe après près de deux siècles de déportation maladroite.

Puisqu’il faut conclure, prendre en charge la repentance de l’esclavagisme c’est en assumer seul une responsabilité qui est pourtant a partager. L’Histoire demande beaucoup de prudence d’interprétation. Faisons un rêve : un grand trois-mâts se présente aujourd’hui dans la lagune de Port-Boué pour effectuer un chargement d’hommes. Vous qui jouez la victimisation pour exiger une repentance, inventez la suite de l’histoire.

L’INGENU QUI ROULA aime l’histoire des mondes où il séjourna. Son témoignage est libre.

Afrique ingrate

Les Français qui le peuvent aiment bien les voyages qui montrent d’autres mondes. Certains sont touristes de passage, d’autres s’y implantent pour résider.
L’Afrique est la plus accessible, et sa diversité ethnique est attachante.
C’est une mosaïque de peuples ayant chacun son style de vie souvent ingrat, mais tellement différents entre eux qu’ils ne se mêlent pas. Le maghrébin, le nigérien, le malien, le congolais, n’ont pas de point de connivence entre eux. Leurs ressources, souvent maigres ont modélisé la façon d’être et de penser de chacun.
S’ils cherchent de meilleures ressources dans un pays tiers, ils trouveront un seul dénominateur commun qui les solidarise : celui d’immigré.

Les sub-sahariens n’apportent que leur misère. Les conditions de vie sur leur sol sont sans espoir. La France leur apporte un « pactole » incomparable. Parias génétiques, ils resteront en autarcie sociétale dans la suite des générations, ici comme ailleurs.
Les maghrébins ont une base communautaire que l’on reconnaît dans les ruelles tortueuses de leurs médinas. Les petits métiers sont nombreux, et sans tous les énumérer depuis les tanneurs,teinturiers, tisserands et marchands de tapis, arracheurs de dents et marchés aux voleurs, une activité intense marque la lutte pour la vie et la réussite, sous le regard autoritaire des services de Gendarmerie.
Seuls, les petits métiers : de maraîchers, primeurs, bouchers par exemple ont su s’adapter honnêtement en France. Tout l’équilibre apporté par l’artisanat traditionnel n’a pu se reconstituer. Les médinas en place des banlieues, est-ce imaginable sans communitarisme ?
Le « melting pot » à la française ne conduit qu’à l’économie souterraine qui ne s’arrêtera pas,et nous prépare des lendemains difficiles.

Critiquer cette immigration sans mea culpa des « gaulois » serait trop facile. La responsabilité des politiques et de leur administration passoire est lourde dans cette situation Les Citoyens ont aussi leur part inextricable dans un pays où les jeunes enfants jouent à chat perché et aux Gendarmes et aux Voleurs, ce qui conduira à l’immunité sur le parvis des églises. Ces idées contestataires sont ensuite complétées par l’Enseignement de valeurs compatissantes et mièvres envers l’étranger malheureux.

Henri Brilet

Henri Brilet est RAOUL LETHUAIRE

RAOUL LETHUAIRE est Henri Brilet

 

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